L’association
HISTOIRE
L’association Aide Juridique d’Urgence (AJU) a été créée à l’initiative d’avocats membres du Syndicat des Avocats de France (SAF) en 1998.
Des permanences pour les plus fragiles
Le SAF participait alors aux travaux du Conseil Départemental d’Accès au Droit (CDAD) qui venait d’être installé peu de temps auparavant.
Dans le cadre d’une enquête visant à identifier les permanences juridiques existant sur le Département ainsi que les besoins non satisfaits, il avait été constaté que si un nombre important de permanences existaient, de nombreuses personnes en grande précarité n’y avaient pas recours. Ces non-recours étaient expliqués par les associations consultées notamment par le fait que la plupart des permanences existantes se tenaient dans des lieux institutionnels qui dissuadait les personnes pouvant être intéressées de s’y rendre.
Cette enquête permettait également de connaître l’activité d’une association fonctionnant à Paris (Droits d’Urgence) et qui, partant des mêmes constats, avait décidé de tenir des permanences sur des sites où les bénéficiaires se rendaient pour obtenir soit une aide alimentaire, un hébergement, une aide matérielle etc..
Prenant exemple sur Droits d’Urgence, les avocats du SAF ont souhaité fédérer des professionnels du droit (juristes, avocats, magistrats) et des associations oeuvrant au bénéfice de personnes en situation d’exclusion pour organiser des permanences juridiques dans des lieux gérés par ces associations où les personnes se rendaient pour satisfaire ces besoins élémentaires.
C’est dans ces conditions, que l’AJU a été créée et a réuni, à l’origine, le Secours Catholique, le CIDFF, l’UFC Que Choisir, COALLIA puis ATD Quart Monde, les Restos du Cœur, l’association SAINT-BENOIT LABRE. La ville de Rennes a été très vite à ses côtés, en l’autorisant tout d’abord à tenir une permanence dans les locaux du restaurant social Leperdit, aussi appelé « Le Fourneau » puis en finançant un poste de juriste coordonnateur permanent dans le cadre d’un contrat emploi-aidé.
Les lieux de permanence se sont peu à peu étendus et sur la période 2021-2022, l’AJU a pu compter sur une seconde juriste à mi-temps .
Nos permanences juridiques
A la demande du CDAD, l’AJU a aussi pris en charge le Point d’Accès au Droit (PAD) dans trois établissements pénitentiaires d’Ille et Vilaine ainsi, qu’un temps, des permanences aux CCAS de Combourg et Dol de Bretagne. Ces dernières ont depuis été reprises par le barreau de Saint-Malo.
Nos principes d’intervention
Dès le départ, Aide Juridique d’Urgence a entendu s’inscrire dans un travail en réseau tant avec les associations intervenant déjà auprès de ces publics qu’avec les professionnels.
La démarche se caractérise aussi par le souci de répondre au plus vite (la notion d’urgence) aux besoins tels que diagnostiqués lors de la permanence. Il s’agit d’identifier au mieux et au plus vite la question juridique qui se pose, si nécessaire en contactant directement les administrations ou les professionnels chargés de la situation, intervenir selon les nécessités : de l’information sur des droits, la rédaction d’un courrier, à la prise en charge d’une procédure contentieuse en mettant en contact l’intéressé et un avocat.
Tous les avocats participants aux permanences ou intervenant téléphoniquement à la demande des juristes, le font bénévolement. Toutes les interventions contentieuses le sont au titre de l’aide juridictionnelle dès lors que celle-ci est possible.
Toutes les interventions se font avec la même philosophie : permettre aux personnes de se réapproprier leur droits, de prendre conscience de l’existence de droits qu’ils peuvent mettre en œuvre – tout comme ils ont des devoirs à respecter – et qu’ils peuvent être acteurs dans le cadre des difficultés qu’ils rencontrent.
Un lieu de rencontre entre professionnels et bénévoles
Dès le départ, l’AJU a aussi souhaité organiser des tables-rondes pour permettre à des professionnels de l’aide sociale et à des permanents ou bénévoles d’associations, d’obtenir une information sur les questions juridiques récurrentes rencontrées par les personnes en difficulté. C’était également l’occasion de rencontres avec d’autres professionnels et magistrats permettant des échanges informels sur les problématiques rencontrées. L’AJU a ainsi été accueillie pendant de nombreuses années dans les locaux de l’école des avocats (CRFPA devenu depuis EDAGO) qui lui a ouvert chaleureusement et gracieusement ses portes.
Cette mission a depuis été poursuivie en collaboration avec le Conseil Départemental d’Accès au Droit et a été hébergée, ces derniers mois, par le Département d’Ille et Vilaine qui a mis à disposition son auditorium des Archives Départementales.
Un observatoire des dysfonctionnements
Une autre mission figure dans les statuts de l’AJU : il s’agit d’observer les raisons des fragilités des personnes rencontrées et d’alerter l’opinion ou les pouvoirs publics sur les dysfonctionnements observés.
Dans ce cadre, en partenariat avec le Secours Catholique, et d’autres structures associatives, l’AJU a financé une étude sur la situation des familles avec enfant à la rue et participe à un groupe de travail ayant pour objectif de proposer des réponses à ces situations.
ORGANISATION
Le Conseil d’administration:
Margot Gouaislin, Présidente, avocate bénévole
Philippe Scatton, Vice-président, magistrat administratif honoraire
Brigitte Lauer, Trésorière, ancienne Directrice de l’EDAGO
Anne Daugan, Secrétaire, avocate bénévole
Emilie Floch, Secrétaire adjointe, avocate bénévole
Layla Assouline, avocate honoraire
Marine Le Bourhis, avocate bénévole
Régine Lépinay, ancienne Directrice du CIDFF35
Alban Villa, chef de service association COALLIA 35
Marie-Luce Huilery, représentante CIDFF35
Dominique Le Tallec, Président de l’association Saint Benoît Labre
Claude Sauze, Président de l’association Restos du Coeur 35
Catherine Debroise, ancienne élue Ville de Rennes et Département d’Ille et Vilaine
Samira Gharrafi, juriste
L’équipe
Un juriste salarié
Des avocats bénévoles du Barreau de Rennes